Travailler dans l’humanitaire ou le monde associatif, c’est bien plus que distribuer des aides ou coordonner des projets. C’est plonger dans des réalités parfois bouleversantes, être en contact direct avec la vulnérabilité humaine… et savoir y répondre avec tact, courage et humilité.
Alors non, la « bonne volonté » ne suffit pas. Ce qui fait vraiment la différence ? Ce sont les soft skills, ces compétences humaines et comportementales qui, dans l’action, prennent tout leur sens.
Dans cet article, nous partageons Les 8 soft skills clés pour réussir votre travail au sein des ONG, ou organisations international.
Les 8 soft skills clés pour réussir dans l’humanitaire
1- Empathie et écoute active – Soft Skills
Comprendre avant d’agir
Dans l’humanitaire, on ne sauve pas quelqu’un sans d’abord le comprendre. L’empathie permet de se mettre à la place de l’autre, d’appréhender ses douleurs, ses besoins et ses attentes sans jamais juger.
Créer une relation de confiance
Les bénéficiaires d’un programme humanitaire sont souvent dans des situations extrêmes. Ils ont besoin d’être écoutés avec bienveillance. L’écoute active, c’est poser des questions, reformuler, valider ce que l’autre dit. Cela crée un lien, une confiance réciproque.
Exemples concrets de terrain
Dans une mission de post-catastrophe, une simple conversation avec une victime peut révéler des besoins non identifiés par les indicateurs standards. Voilà pourquoi l’écoute compte autant, sinon plus, que les checklists.
2. L’adaptabilité
L’imprévu comme quotidien
Aucune journée ne ressemble à la précédente dans l’humanitaire. Inondations, conflits, grèves, urgences médicales… Tout peut changer en une heure.
Accepter l’incertitude
L’adaptabilité, c’est cette capacité à réajuster ses plans, ses attentes et même ses méthodes sans perdre de vue l’objectif.
3. Esprit d’équipe et collaboration
Travailler main dans la main
Sur le terrain, on travaille rarement seul. On agit avec des logisticiens, des médecins, des coordinateurs… et souvent dans des équipes multiculturelles.
Gérer les conflits, valoriser les forces
Il faut apprendre à écouter les autres, à respecter les différences et à construire ensemble, même quand la pression monte.
4. Communication claire et bienveillante – soft skills clés
S’exprimer dans des contextes sensibles
Que ce soit avec un réfugié, un bailleur de fonds ou un collègue local, le choix des mots peut apaiser ou blesser. Une communication bienveillante est essentielle.
Adapter son langage au public
Dans l’humanitaire, on communique souvent dans une langue qui n’est pas la sienne, avec des personnes issues de cultures diverses. Être clair, simple et respectueux est une compétence clé.
5. Résolution de problèmes
Penser en solutions, pas en excuses
Quand l’eau manque, que les routes sont coupées ou que l’équipe est incomplète… il faut trouver une solution rapidement, souvent avec peu de moyens.
L’ingéniosité sur le terrain
C’est là que l’inventivité devient une alliée. Transformer un bidon en système de filtration ? Créer une salle de classe sous une tente ? Tout est question de créativité.
6. Résilience émotionnelle
Garder le cap dans la tempête
Voir la détresse, la faim, la guerre… ça laisse des traces. La résilience émotionnelle, c’est la capacité à encaisser sans sombrer.
Demander de l’aide quand il le faut
Ce n’est pas une faiblesse de dire qu’on craque. C’est une force que de savoir demander du soutien ou prendre une pause.
7. Leadership éthique
Motiver sans dominer
Un bon leader humanitaire inspire confiance, écoute son équipe, prend des décisions courageuses tout en respectant les valeurs humaines.
Rester aligné avec les principes humanitaires
Le pouvoir sans éthique n’a pas sa place dans ce secteur. L’humilité, la transparence et le respect de la dignité humaine sont non négociables.
8. Sens de l’initiative
Ne pas attendre qu’on vous dise quoi faire
Quand le chaos règne, prendre les devants peut sauver des vies. Agir avec discernement est souvent plus utile que suivre des consignes à la lettre.
Proposer des idées, tester des solutions
Les ONG valorisent ceux qui savent proposer des solutions concrètes, même simples, pour améliorer les choses sur le terrain.
Comment développer ces soft skills ?
S’engager dans des projets associatifs
Commencer localement, dans des associations communautaires, est une excellente école de terrain.
Suivre des formations adaptées
Des modules sur la gestion du stress, la communication interculturelle ou le leadership éthique existent en ligne ou en présentiel.
Valoriser ses soft skills dans son CV
Ne vous contentez pas d’écrire « empathique » ou « bon communicant ». Illustrez par des exemples concrets issus de votre expérience.
Travailler dans l’humanitaire, c’est s’engager corps et âme pour un monde plus juste. C’est se confronter à l’injustice, au chaos, à la douleur… mais aussi à la beauté de la solidarité humaine.
Et ce sont justement ces soft skills – que vous pouvez développer et cultiver – qui vous permettront de tenir bon, de rester utile et humain, dans chaque mission.
Les questions courantes
Tous ! De l’infirmier au logisticien, du coordinateur de projet au chargé de communication, chaque fonction implique un contact humain direct ou indirect.
Oui ! À travers le bénévolat, les projets collectifs, ou même en entreprise, ces compétences se travaillent au quotidien.
Les soft skills sont des compétences comportementales observables et utilisables en contexte professionnel. Les qualités personnelles sont plus générales et subjectives.
Oui, souvent via des mises en situation ou des questions comportementales du type : « Racontez une situation où vous avez dû gérer un conflit d’équipe ».
Intelligence émotionnelle – Daniel Goleman
Le pouvoir de la vulnérabilité – Brené Brown
Formations en ligne : Coursera, edX, ou encore sur Edumiaa pour des contenus adaptés au contexte africain.